Vers la mi-mars, quand les commerces et les écoles ont commencer à fermer et que les rassemblements et événements ont été annulé, on a clairement ressenti un sentiment de contraction, de peur et d’insécurité.
Qu’est ce qui va passer? Est-ce qu’on devrait la jouer safe et mettre des employés au chômage pour protéger le cashflow? Est-ce que notre business est à risque? On peut durer combien de temps si nos ventes baissent de moitié? Est-ce que notre équipe va être malade? Nos fournisseurs vont-ils fermer? Tous ces questions étaient aussi amplifiées de peur par la folie des médias qui gonflaient le nuage de panique. Même si on avait aucune idée de comment tout ça allait se passer et qu’on n’avait pas un livre de recette à suivre pour dealer avec la situation, notre premier réflexe a été de focuser sur ce que nous pouvions contrôler. La réalité, c’est que 90 % de tout ce qui se passait était hors de notre contrôle. Alors le plus important pour nous était de capitaliser sur notre capacité à contrôler ce que l’on pensait, les émotions que l’on entretenait, l'attitude qu'on prenait face à la panique et à la crise ainsi que l'information et l'énergie auxquelles on s’exposait. C’est avec une grande empathie et beaucoup de considération pour les gens affectés par la maladie et pour ceux qui vivent des stress émotionnels et financiers que nous reconnaissons notre privilège en tant qu’entreprise dont l’industrie est restée active et que nous avons pris les décisions suivantes:
1) Malgré la panique et l’incertitude, on n’allait pas se donner comme objectif de survivre à la crise, mais plutôt de s’en servir pour grandir et évoluer, chose que Stacey et moi avons partagée avec l’équipe dès le départ.
2) Au lieu de se concentrer sur toutes les raisons pour lesquelles on devrait avoir peur et se mettre en mode contraction, on a décidé de focuser sur le privilège qu'on avait d’être une entreprise considérée essentielle, mais aussi, sur les 100 000 raisons qui existent en permanence pour lesquelles nous pouvons être reconnaissants; des enfants heureux et en santé, la nature qui nous entoure, la joie d’avoir des animaux de compagnie, etc.
3) On a choisi de ne regarder aucun média qui parle de la crise. Ceci n’est pas une question de nier la réalité ou de s’évader de la situation. On s’est dit que ce qu’on devait vraiment savoir, notre entourage allait nous le dire. On n'a tout simplement pas le luxe de s’exposer via les médias à une pluie torrentielle de peur et de panique et d’entretenir une addiction aux sentiments de survie, d’incertitude et d’insécurité.
Ces décisions et leurs applications, nous ont permis de conserver et d’entretenir une énergie positive au sein de l’équipe, qui est d'ailleurs entrée en mode télétravail, ce qui vient avec d’autres défis intéressants.
Par ailleurs, nous avons établi une routine du gratitude Monday où durant notre zoom du lundi matin, tous les membres de l'équipe partagent au minimum une chose pour laquelle ils sont reconnaissants. Puisque c’est impossible de ressentir la peur quand on est dans une émotion de gratitude et de reconnaissance, notre intention en tant qu’équipe est de développer le muscle et l’habitude de la reconnaissance pour soutenir une culture d’énergie forte.
Pour nous, la pratique de la gratitude ne sert pas à nous évader de la crise, c'est plutôt une façon proactive d'utiliser notre attention pour nourrir et attirer le positif.
Nous croyons que notre énergie est beaucoup plus forte et créative et que notre bien-être est beaucoup plus présent, si on entretient et nourrit la gratitude au lieu de choisir de vivre dans la peur.
Avec beaucoup d’empathie pour les gens affectés, nous sommes épatés par la quantité d’histoire de changements positifs qui ressortent en relation avec la pandémie.
Notre expérience (bonne et mauvaise) nous confirme que notre énergie est reflétée par les circonstances de notre vie. Nous croyons que notre décision de nous concentrer sur le positif via la pratique de la gratitude a attiré une panoplie d’histoires inspirantes et positives de gens et de compagnies qui ont grandi et évolué avec la crise.
Malgré le privilège que nous avons d’avoir été transportés par une industrie qui est resté active, nous avons développé un mode de vie culturel que nous allons garder en permanence, car la pratique de la gratitude assure un environnement riche et nourrissant peu importe le contexte. Même si notre pratique n’est pas parfaite et que nous restons des humains qui vivent différentes émotions, la pratique imparfaite mais régulière a changé l'équipe que nous formons.
Philippe
Co-Fondateur
Oneka